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Chapitre 5 – Atteindre la résilience dans les systèmes agroalimentaires en aval

Messages clés

1
Au cours de la prochaine décennie, la demande alimentaire de l'Afrique va augmenter, ce qui en fera l'une des plus importantes sources de demande supplémentaire au monde.
2
La valeur ajoutée post-agricole en Afrique est faible par rapport aux normes internationales. Pour répondre à la demande croissante, l'Afrique bénéficiera de l'amélioration des chaînes de valeur dans le système alimentaire. Le meilleur moyen d'y parvenir est d'adopter des politiques qui soutiennent la transformation de l'agriculture de manière plus générale et des mesures incitatives qui encouragent les investissements privés dans les systèmes alimentaires.
3
Le système agroalimentaire africain offre un potentiel de croissance aux grandes entreprises agroalimentaires multinationales. Au cours des cinq dernières années, certains des plus grands négociants en grains, transformateurs alimentaires et grossistes/détaillants du monde ont étendu leurs investissements sur le continent. Cette évolution a des répercussions positives sur les investissements privés des petites et moyennes entreprises agroalimentaires, ainsi que sur la durabilité économique, sociale et environnementale des systèmes alimentaires africains.
4
L'Afrique deviendra plus résiliente à mesure qu'elle "modernisera" les chaînes de valeur du système alimentaire, ce qui impliquera le passage de la production et de l'emploi de microentreprises informelles à des entreprises formelles offrant des emplois salariés avec une sécurité des revenus et des prestations de santé pour les employés et leurs familles, ainsi que des améliorations de la sécurité alimentaire.
5
La perspective d'un marché unique comptant plus d'un milliard de consommateurs et un PIB combiné de plus de 2,5 trillions de dollars américains offre de vastes opportunités pour l'agrobusiness en Afrique. L'expansion des marchés offre des possibilités sans précédent de tirer parti des économies d'échelle. Pour réaliser ce potentiel, les pays africains doivent mettre en œuvre efficacement l'AfCFTA. Les recettes publiques supplémentaires provenant d'un commerce alimentaire intra-africain plus important peuvent contribuer à financer des investissements publics visant à rendre les systèmes alimentaires africains plus résilients et durables.
6
L'ASS demeure un endroit difficile pour faire des affaires. Les obstacles bureaucratiques à l'entrée et à la croissance entraînent des coûts de transaction élevés pour les agripreneurs potentiels. Les investissements publics dans les infrastructures de transport (rail, route et port) et d'énergie réduiraient considérablement le coût du commerce et de créeraient de nombreux avantages indirects qui soutiennent des systèmes alimentaires à la fois résilients et durables.